Cameroun: Le solaire, alternative durable comme source d'éclairage

Des pistes de valorisation de cette énergie présentées vendredi dernier à Yaoundé lors de la clôture d'une conférence y relative.

La lampe solaire. A vue d'œil, elle n'est pas différente d'une lampe à pétrole. Mais, en regardant de plus près, on remarque ce panneau solaire miniature incorporé qui permet la recharge grâce aux rayons solaires. A l'intérieur, on discerne également une batterie. Sur cette même lampe, l'utilisateur peut recharger son téléphone grâce à une fiche multiple connectée à la lampe. Cet accessoire fabriqué par une Ong basé à Mbouda dans l'Ouest-Cameroun, faisait partie des équipements solaires exposés à Yaoundé durant deux jours, lors de la conférence sur l'accès à l'éclairage et à la recharge téléphonique au Cameroun. Lampe solaire, torche solaire, radio solaire sont entre autres équipements qui, de l'avis des participants à cet atelier organisé par la Coopération internationale allemande (Giz) et l'organisation néerlandaise de développement (Snv), devraient être vulgarisés dans les foyers ruraux.

Pour les habitants des zones rurales, ces équipements présentent un double avantage devant les sources traditionnelles d'éclairage que sont la lampe à pétrole et la bougie. En effet, des études ont montré qu'en termes de dépenses, les équipements solaires sont plus économiques. Pour une lampe à pétrole, le lecteur de DVD LEADDER pas cher coût annuel du combustible oscille entre 12 000 et 84 000 F. Une dépense qui n'existe pas lorsqu'on utilise une lampe solaire. Ainsi, à la clôture de la conférence vendredi dernier, les participants ont adressé à l'endroit des décideurs quelques recommandations pour faciliter l'accès à l'éclairage et à la recharge téléphonique. Réduire et harmoniser les droits de douane sur ces équipements solaires. A l'endroit des fabricants et importateurs de ces outils, il a été recommandé de travailler à l'éclosion d'un tissu de petites et moyennes entreprises (Pme) au niveau national dans le secteur de l'énergie solaire et la promotion desdits produits remplissant les garanties de durabilité et d'attractivité des coûts pour les personnes défavorisées des zones rurales.

Des statistiques fournies par la Giz et la Snv font état de ce que 50% de la population camerounaise n'a pas accès au réseau principal d'électricité. 15% des dépenses des ménages sont consacrés à la satisfaction des besoins d'éclairage. De plus, dans les zones rurales, recharger un téléphone coûte entre 100 et 200 F par recharge. Bien que le marché de l'énergie solaire au Cameroun soit encore dans sa phase pilote, « il y a un potentiel à explorer. Maintenant, il faut travailler dur pour en faire une réalité », a conclu Albert Bokkestijn, représentant du directeur de la Snv à la clôture de la conférence.

Les visiteurs découvrant les équipements solaires.